Photo contrastée

Publié le par Nicolas Bosshardt

Mardi matin, je sors de chez moi juste après un bon p'tit déj, pour aller à mon cours de 10h, et sur le chemin je croise comme tous les jours des tas d'étudiants, les uns avec leur iPhone (le dernier téléphone d'Apple) greffé aux doigts, les autres avec des lunettes de soleil Christian Dior, chemise et cheveux en bataille, genre un air voulu de mal réveillé, et parfois tout ça en même temps. D'autres sortent de leur voiture coupé, BM, ou Hummer. Non, pas celui de papa, le leur ! ...acheté par Papa !
Plus tard, je retrouve mon équipe de marketing pour préparer une présentation. Une des filles de l'équipe traite son portable de tous les noms en se plaignant qu'il marche mal, tout en le jetant sur la table, et en défonçant son écran à chaque fois qu'elle veut nous montrer quelque chose qui y est affiché. La semaine suivante, je la vois arriver avec un portable tout neuf, dont une partie du logo est déjà tombé... Elle a l'air contente de son ordi tout neuf. Tant mieux pour elle.
Des étudiants comme ceux-là il y en a pas mal au mètre carré dans le campus. Rien de nouveau, et on en voit partout, certes, mais quand je vois la différence avec l'extérieur du campus, je me pose quelques questions... désolé, mais je ne peux pas m'empêcher d'utiliser le mot "gosses de riches".

Mardi soir, je rentre chez moi après ma plus grosse journée de cours, la faim au ventre. Sur le chemin, je passe devant cette dame dont je commence à connaître le visage depuis le temps. Elle n'a pas de jambes. Elle s'est postée là, sur le trottoir qu'empruntent je ne sais combien d'étudiants tous les jours, et lève vers eux ses yeux quémandeurs tout en tenant un gobelet presque vide de monnaie. Quelques pesos suffiraient pour manger. Juste en face, se trouve un boui-boui où j'aime manger parfois à midi. La femme qui tient seule cet endroit va devoir trouver un autre endroit pour son business d'ici peu : on construit un parking à l'endroit même. En attendant, elle gagne sa vie comme elle peut, en vendant ses burritos et tortas pas chers à une clientèle qui se fait chaque jour plus restreinte. Et elle garde le sourire…

 

Deux mondes ! Je ne dis pas que tout ça est mal, je suis juste frappé par le contraste par moments. Ainsi est le quotidien dans le quartier du campus.

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F
Salut,Je vais être hors sujet mais je vois que la nouriturre est importante pour toi et je te reconnais bien là ;-) La bouffe française ne manque pas trop ? Moi si, mais je pense que les Mexicains ont de meilleures spécialités que les Québecois.@ plus et bon appétit bien sûr
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N
Ah oui, la bouffe bien française commence à me manquer... et avec un bon pinard :D !!Mais c'est vrai, ils ont quand même de bons produits ici :  avocats (j'en rafolle sous toutes ses formes : guacamole, en tortas avec des légumes, en salade....), fruits (d'une manière générale les fruits et légumes sont très bons), et bien sûr il y a la tequila et le mezcal ! (avec un vrai ver au fond de la bouteille).Pour ce qui est des recettes traditionnelles, je ne les découvrirai vraiment qu'en voyageant dans le sud en décembre/janvier car ici au nord du Mexique, pas grand chose de spécial à part le chevreau grillé...J'espère que vous tiendrez le coup de votre côté ;-p